(Cet article est la suite d’un précédent article que nous
avons proposé au numéro précédemment.)
Toute activité menée dans une communauté influence
directement ou indirectement cette communauté. Pour ce qui est du coaching,
cela ne saurait être autrement. D’autant
plus que sa vocation est avant toute chose, d’être au service des membres de la
communauté.
Et donc de la communauté elle-même. C’est en cela que
Baptiste Rappin dans un article publié dans le Grand Livre du Coaching intitulé
« Du coaching comme gestion et comptabilité de soi »
considère le coaching comme une pratique managériale. Une action
s’inscrivant dans le cadre des approches de gestion de l’humain au service de
l’entreprise de nos jours.
De ce point de vue, le coaching embrasse plusieurs secteurs. C’est
pourquoi on fera appel au coaching dans le sport, dans l’entreprise, dans les
sciences humaines et sociales, dans les relations interpersonnelles et dans la
relation intime de l’être avec lui-même. Et c’est ce qui le rend à la fois
passionnant et délicat.
Autrement dit, son champ d’action est tellement vaste qu’il
mérite d’être étudié en permanence. Il appartient également aux praticiens de
lui reconnaitre cette envergure et de lui accorder une grande attention, au lieu
de vouloir le réduire au seul aspect du développement personnel.
Notre monde est en pleine croissance et ce phénomène est
ressenti à tous les niveaux. Le coaching tel qu’on le voit et le vit en ce
moment subi également les effets de cette dynamique. Même son apparition dans les sociétés
est marquée par des époques en fonction des cultures.
Pour ainsi dire, la plupart des écrits qui en parlent du coaching le situe
entre les années 20 et 50 aux Etats Unies, entre les année 80 et 90 en Europe
(France) et au milieu des années 2000 chez nous au Burkina Faso.
Qu’à cela ne tienne, il apparait dans les sociétés (du moins on en prend plus conscience) lorsqu’elles traversent des bouleversements ou des crises. Soit identitaire et culturelles, ou alors simplement économiques. On se rappelle encore à la veille de le première guerre mondiale, de Grande Dépression, pour ne parler que celle-ci.
Au Burkina Faso, depuis la fin des années 90, on a senti de
grands mouvements sociopolitiques qui ont secoué le pays. A cela on peut ajouter la crise
économiques issue de la dévaluation. Et plus recensement, l’insurrection des 30
et 31 octobre 2014. Des phénomènes qui ont contribué au changement de régime forcé.
Toute chose que d’autres spécialistes mettent sous le sceau du grand Printemps Arabe. Bref. Toujours est-il qu’à un moment donné, le Burkina Faso a ressenti le besoin de revoir son modèle de vie social. Si la société a besoin de revoir ses modèles et ses valeurs, alors, il est évident que cela doit commencer par l’être humain.
Ce n’est que par le changement qui s’opère en l’individu que la société changera. Voici là, de manière caricaturée la philosophie du coaching ramené dans sa dimension de développement personnel.
C’est déjà un bon
départ. Mais au-delà, le coaching est un métier « transversal » qui
exige de ses praticiens qu’ils contribuent à renforcer ce caractère.
L’essentiel étant de ne point oublier que le développement
de l’être doit être au cœur de l’activité du coaching comme le souligne Vincent Piazzini
: « Pour moi, le cœur du coaching, c’est d’apprendre à cheminer en
pleine conscience, à gagner en liberté. »
A la lumière de cette réflexion que nous venons de vous
proposer à travers cet article, que faut-il retenir ?
Pour nous, il faut comprendre que le coaching est un métier
sérieux et délicat qui devra être considéré comme tel. Il faut donc rassurer
les sceptiques qu’il n’y a aucun mal à demander de l’aide quand on en a besoin. C'est d'ailleurs l'un des principes que Jack Canfield nous enseigne dans son livre succès "Le succès selon Jack" (que je nous invite à lire sans modération.): "Demandez, demandez et demandez!"
Acceptons également que quelqu’un peut vous aider sans toutefois être plus diplômé que vous; ou sans avoir un statut social au-dessus du vôtre. Pour mieux s’en
convaincre, il n’y a qu’à regarder les coachs dans le sport.
Le coach qui amène l’athlète ou le joueur au sommet de sa
carrière n’a nullement pas autant de gloire et de talents que ce dernier.
Mais il a la chance de se trouver de l’autre côté de la
rive lui permettant d’avoir une large vue du fleuve dans lequel se débat son coaché ou son athlète.
Et il a les outils et a appris à s’en servir. Il est
donc mieux placé pour faire entrevoir les bonnes questions au bon moment.
En outre, le coaching peut véritablement aider à changer les
paradigmes et à aider le coaché à éviter de « dériver » et avoir un
but déterminé et à se donner toutes les chances de réussir.
C’est d’ailleurs ce qui lui permettra d’avoir un meilleur
discernement au point de distinguer le bon grain de l’ivraie.
OZP
CEO Etincelle
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